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  • Photo du rédacteurJean-François TRABICHET

C’est quoi au juste le bien-être ?

Dernière mise à jour : 29 août 2019


« Rien ne se perd, rien de se crée, tout se transforme » Antoine Lavoisier



La question peut paraître très simple et naïve mais le terme « bien-être » peut être évoqué pour parler de bien des choses, surtout dans notre société, qui le met en avant sous des formes diverses et variées, sans pour autant le définir de manière très compréhensible dans ses finalités (faire du sport, manger équilibré, la norme crit’air pour les véhicules, réduire ses consommations d’énergie, etc).


Avec le nombre croissant de techniques (ancestrales ou récentes, l’EFT par exemple) qui mettent la nécessité du bien-être sur le devant de la scène, il est assez difficile de s’y retrouver pour se mettre en marche dans un processus de changement et s’épanouir pleinement.


Selon le dictionnaire Larousse, le bien-être est définit comme un « état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l'esprit […], Aisance matérielle qui permet une existence agréable. »


Il s’agirait donc d’un état intérieur subjectif, ressenti comme positif en fonction d’une satisfaction physique et d’un calme mental. Cet état « agréable » est visiblement corrélé avec le fait de posséder des choses matérielles assurant une aisance ressentie.

Si nous résumons cette idée, nous sommes dans un état de bien-être dès lors que nos besoins physiques sont assouvis, que notre esprit est calme et que nous avons une stabilité matérielle.

Il n’est pas précisé, ce qu’est une satisfaction physique, ce que représente un esprit calme et rajoute comme condition au bien-être une sécurité matérielle.


Dans cet article je vais tenter de définir ces aspects du bien-être et les croyances qui peuvent être associés à ce terme. Car oui, bien souvent, ce sont nos croyances personnelles ou collectives, nos représentations (issues de l’éducation, de la famille ou de la société) qui mettent un frein à ce bien-être tant convoité !


Mais en premier lieu, je parlerais plutôt de mieux-être que de bien-être pour définir ma pensée.

De nos jours, un état de bien-être renvoie, selon moi, à des conditions bien spécifiques et subjectives pour pouvoir y accéder.

Ce qui créé alors dans nos esprits des croyances limitantes avant même de se lancer dans une démarche personnelle (pour être heureux, je dois faire cela… si je n’ai pas cela je n’y arriverai pas… je dois travailler dur pour m’en sortir…).

Ce qui inévitablement va générer de la frustration et donc une insatisfaction si nous n’arrivons pas à pourvoir à nos besoins (qui sont souvent exacerbés aussi par la comparaison que nous faisons continuellement entre nous-même et les autres).



« Pensez que vous pouvez ou que vous ne pouvez pas, dans les deux cas vous avez raison. »

Henri Ford



Un Mieux-être implique quant à lui l’idée que nous possédons déjà en nous les ressources (cachées la plupart du temps) pour faire évoluer notre situation vers un état encore plus épanouissant mais qui s’évaluera sans une comparaison avec quelqu’un d’autre mais simplement avec nous-même (ce que nous avons été, ce que nous sommes aujourd’hui et ce que nous pouvons être demain).


Dans ce processus, nous recherchons quelles sont nos valeurs, notre intégrité, nos désirs, quels objectifs nous pouvons définir pour avancer dans notre situation sans être dans une recherche perpétuelle de biens matériels.

Ceci met en avant l’importance du chemin que nous parcourons (Être) au lieu de s’axer sur la destination à atteindre (Avoir).

Un objectif de vie n’est rien d ‘autre qu’un cadre de départ, une balise pour se repérer mais en aucun cas une finalité tangible.



« Tu sais que tu es sur le bon chemin lorsque regarder derrière ne t’intéresse plus ». Auteur Inconnu



Pour en revenir à la satisfaction des besoins, elle est très bien résumée dans la hiérarchie de Marslow (A Theory of Human Motivation, 1943), s’appliquant aussi bien dans la vie personnelle que professionnelle.

Cette théorie sur la motivation classifie plusieurs types de besoins qui suivent un ordre précis (survie, sécurité, appartenance, reconnaissance/estime, réalisation de soi).

Selon cette théorie, tant que l’un des besoins n’est pas atteint, nous ne pouvons réaliser le suivant.


Le besoin le plus haut étant la réalisation de soi, il faudrait déjà avoir comblé le besoin de survie (manger, boire, dormir) pour pouvoir commencer à être en sécurité (organiser sa vie pour garantir sa survie, avoir un toit, une stabilité professionnelle, etc.).

Ce n’est qu’à partir de là que nous pouvons combler le besoin d’appartenance (être dans un groupe, être en relation avec le monde extérieur, etc.).

Puis vient le besoin de reconnaissance que nous cherchons (recevoir des signes d’affection, être reconnu et apprécié, développer son autonomie, etc.).

Enfin, nous pouvons ressentir le besoin de se réaliser (s’épanouir, définir des choix éclairés, prendre soin de soi).


Bien que cette hiérarchie permette de comprendre mieux nos enjeux internes face à notre vie, le besoin de se réaliser me semble être présent à chaque étape de notre développement et constitue même la motivation première pour être dans une réelle stabilité et non comme un but ultime à atteindre.

Car les quatre premiers besoins constituent des attentes que nous pouvons avoir face à notre environnement extérieur, environnement qui n’est pas maîtrisable de surcroît.

Si nous apprécions nos vies telles qu’elles sont au lieu de définir les conditions qui devraient permette de se sentir réalisé, nous pouvons alors nous centrer sur nous-même pour définir de nouveaux regards et de nouvelles façons d’être pour corriger ce qui ne génère pas un épanouissement (comment remédier à ce qui me frustre, m’angoisse ou ne me satisfait pas/ plus).


C’est justement en adoptant un esprit calme que nous pouvons nous poser les bonnes questions sur notre vie et avancer.

Mais modérer son esprit n’est pas quelque chose qui s’obtient, c’est un travail constant de détachement vis-à-vis de nos émotions.


Je m’explique !


Si nous prenons un maître tibétain ou bouddhiste, nous pensons tout de suite que cet être à surmonter toutes les difficultés de la vie, est parvenu à un état de contrôle de ses émotions ou de son esprit, un état de conscience bien loin du commun des mortels !

Mais en réalité, il ne fait que vivre au plus près de ce qu’il ressent, sans s’attacher à une pensée ou une émotion particulière, il les vit de manière simple sans résister à ce qu’il se passe. Il est observateur et acteur de ce qu’il se passe en lui. Il apprend chaque jour à être ce qu’il est sans se limiter à ressentir.

Il nettoie au quotidien ce qui en lui n’est pas nécessaire de conserver (le ressentiment face à quelqu’un ou une situation par exemple), pour pouvoir être plus présent vis-à-vis des autres et de lui-même.

Il essaie d’être dans le moment présent pour agir avec bienveillance sans se laisser distraire par le flot de pensées que nous avons tous chaque seconde mais il peut être envahi comme chacun par une émotion, une situation qui va le déstabiliser. Ce qui est différent dans son cas c’est le temps qu’il va mettre pour revenir à son calme intérieur.


Et être dans un processus de développement personnel c’est comprendre comment revenir à ce calme nécessaire, avec les bons outils qui nous correspondent, dans le rythme adéquat et selon quelles motivations.


Bien sûr la voie bouddhiste ou tibétaine, ne sont pas les seules voies à suivre pour être épanoui, chacun à sa propre voix unique pour le faire, mais apprendre à se détacher continuellement de ce qui nous encombre est une réalité très concrète et simple à vivre.


Ce qui permet de considérer l’aisance matérielle, dont parlais la définition du début, sous un autre angle.

Avoir des biens, chercher à obtenir des choses matérielles est évidemment légitime, pour se construire, avoir confiance en soi, avoir une meilleure qualité de vie. Mais rester uniquement dans l’acquisition de biens, pour se comparer à d’autres, compenser des blessures ou uniquement pour avoir toujours plus, me semble très limitant pour pouvoir prendre soin de soi, nous restons dans le manque et tant que ce « manque » n’est pas comblé nous ne cherchons pas d’autres manières de vivre.

Nous continuons à chercher à l’extérieur de soi une panoplie d’objets alors que nous avons déjà tout en nous pour être accompli.


Les choses matérielles ne représentent alors qu’un bonus, la cerise sur le gâteau du développement personnel.


Il est ô combien difficile dans notre société de se détacher de l’engouement à acheter, à obtenir, tant tout est fait pour nous pousser à vouloir acquérir de nouvelles choses indispensables à notre bonheur immédiat et matériel, pour se sentir en sécurité. Mais rien n’est proposé collectivement pour se centrer sur notre essentiel, le mieux-être intérieur dont nous avons pourtant plus que besoin !


L’épanouissement de chaque être humain ne devrait plus être composé par des besoins ou envies à assouvir continuellement mais en passant par la recherche de ce qui fonde notre bonheur et nous rend meilleur en tant que personne (bienveillant, dans le partage et l’écoute, le respect des autres et de soi).


Être dans un processus de développement personnel c’est trouver une satisfaction au quotidien en étant soi, sans chercher à maitriser son environnement pour avoir une satisfaction. En d’autres termes c’est vivre en conscience et avec discernement, en s’observant, en se réajustant avec soi-même, en se donnant le droit à l’erreur, le droit de se tromper dans ces certitudes et surtout le droit d’apprendre.


La tâche semble ardue dit de cette manière, j’en conviens !


Mais par de petites touches chaque jour, cette tâche ne nécessite pas d’effort particulier, il suffit de faire un pas, les autres suivent naturellement.

Bien sûr, explorer les différents aspects de sa personnalité, de sa vie n’a rien de confortable, reconnaître et accepter ses travers n’est pas simple surtout les reconnaître devant quelqu’un (devant un professionnel de l’accompagnement ou un proche) !



« Ce n’est pas en regardant la Lumière qu’on devient lumineux mais en plongeant dans sa propre obscurité. Mais ce travail est souvent désagréable, donc impopulaire». Carl Gustav Young



S’offrir une séance détente (SPA, massage, reïki, etc.) pour couper avec son quotidien assure un état d’apaisement, une reconnexion dans son présent évident (et j’en suis un adepte) d’où la popularité de ce type de séance mais sans ce travail d’analyse et d’acceptation de soi en parallèle, il n’y a pas possibilité d’être réellement épanoui sur le long terme.


L’approche du mieux-être que je m’applique personnellement et que je dispense durant mes séances est de cibler l’essentiel à savoir ce qui limite l’avancée d’une situation en ayant un regard réaliste, précis et sans jugement pour trouver les ressources intérieures, qui permettront de s’équilibrer véritablement dans sa vie.

Changer de regard sur ses « défauts », ses émotions ou ses croyances permet de se libérer et non d’enfouir encore plus profondément dans notre esprit ce que l’on ne veut pas voir et accepter de nous.


C’est le fait de résister à un changement salvateur qui est douloureux et non se regarder tel que l’on est. Nous possédons tous cette croyance que nous ne serons pas épanouis si nous nous analysons, si nous reconnaissons ce qui nous compose, si nous faisons ressortir un aspect de nous qui ne nous plaît pas et qui risque de ne pas plaire aux autres.

Mais dans toute situation, tout part de soi et tout nous revient à chaque étape de notre développement. Nôtre environnement est simplement le reflet de notre espace intérieur.



« Vous êtes maître de votre vie et qu’importe votre prison vous en avez la clé.» Dalaï-Lama



Soit nous en tirons une leçon pour se séparer de ce qui ne nous ait plus nécessaire soit nous refusons ce qui se présente sous nos yeux et nous répétons ainsi des scénarios qui apporte une sécurité certes mais qui n’apporte plus l’épanouissement recherché.

Nous stagnons sans en avoir conscience, mettant en cause notre environnement extérieur au lieu de s’interroger de quoi est fait notre intérieur.


Si une situation externe nous dérange, il n’y a qu’en nous que nous puissions agir pour la faire évoluer. C’est à ce niveau que j’interviens en EFT et en coaching, se rendre responsable face à ses choix de vie, sans culpabilité ni honte pour se rendre acteur de son propre changement.



« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. » Gandhi



En espérant que ce texte vous inspire, vous aiguille et vous donne un meilleur aperçu de ma pratique.


N'hésitez pas à commenter ou à donner vos idées pour échanger :)

Merci à vous de m’avoir lu jusqu'ici!





Bibliographie


DESJARDINS Arnaud, L’audace de vivre, Pocket, 3ème édition, 2005


GAGOS Geneviève L’EFT pour tous, Pochette Marabout, 1ère édition, 2013


JOSSELIN, La pyramide de Maslow : obtenir ce que l’on veut avec la loi d’attraction, 2017, https://www.reussite-personnelle.fr/pyramide-de-maslow-obtenir-lon-veut-loi-dattraction/


JUNG Carl Gustav, Psychologie de l’inconscient, Le Livre de Poche, 8ème édition, 2005


LAMBOY Nathalie, Vivre le Ho’ponopono en famille, Hachette Famille, 1ère édition, 2019


RUIZ Don Miguel, Les 4 accords toltèques, Poches Jouvences, 3ème édition, 2005




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