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  • Photo du rédacteurJean-François TRABICHET

Le pense bête du stress

Le stress c’est quoi ?


On pense souvent à tort que le stress est une perturbation anormale dans notre corps causée par un ensemble de facteurs extérieurs qui nous « tombent dessus » sans que nous n’ayons pu les anticiper, générant ainsi un flot d’émotions différentes, une réaction souvent perçue comme négative face à un évènement.

A l’inverse nous pouvons le percevoir comme stimulant et créant de l’énergie positive pour atteindre ses objectifs.


· Nous confondons en réalité le distress (« le stress bloquant, paralysant ») et l’eustress (« le stress dynamique, stimulant ») pour parler du stress.


· Le stress [1] en lui-même est naturel, il s'agit d'une tentative continue d’adaptation de notre corps pour répondre à son environnement et de faire les choix les plus judicieux pour son évolution ou du moins sa survie.


· Ce stress, génère une réponse interne (déclenchement d’hormones, etc.) et externe (positionnement physique, verbalisation etc.).


· C’est notre perception de la situation et les réactions conditionnées de notre corps (lié à notre éducation, notre famille, notre société, etc.) qui nous font vivre de l’eustress ou du distress. Et ceci est propre à chacun tant l’histoire de chacun est unique !


· Une émotion durerait 90 secondes, en moyenne [2], pour revenir à notre équilibre (l’homéostasie) mais nous voyons bien qu’elle se prolonge bien plus longtemps, par choix conscient (l’euphorie, la joie, etc.) ou par réactions inconscientes (souvent de l’anxiété, de la tristesse, etc.)


Le but de toutes pratiques de développement personnel ou de pratiques de bien-être tel que l’EFT est de transformer cette énergie du stress pour avoir de nouveaux outils de régulation interne et changer nos mécanismes de défenses, d’être dans l’action et non plus uniquement la réaction incontrôlable.



[1] Hans SELYE, endocrinologue québécois, a été l’un des premiers à travailler sur cette notion, a publié The Stress of life en 1956


[2] selon Daniel SIEGEL, un neuropsychiatre américain

 


Plusieurs phases de stress…


1. Phase d’alarme


Si la situation est évaluée par notre cerveau comme anxiogène :


· Impulsions électriques vers glandes médullo-surrénales (au-dessus des reins)


· Production de catécholamines (l’adrénaline)


La fréquence cardiaque est en hausse, la tension artérielle augmente, la température corporelle augmente, les pupilles se dilatent, les niveaux de vigilance sont accrus.


Nous nous préparons à réagir en amenant l’oxygène aux organes qui vont être les plus sollicités pour un Combat ou une Fuite.



2. Phase de résistance ou d’adaptation


· Soit nous arrivons de nous-même à affronter la situation soit à l’éviter pour retrouver un équilibre.


Dans les deux cas, nous acceptons la situation et faisons le choix le plus judicieux qui s’offre à nous pour en tirer parti et nous revenons à un état de calme (homéostasie) à l’issue du choix que nous avons fait.


· Lorsque nous ne pouvons pas nous adapter à la situation, même en l’affrontant ou en la fuyant, que notre corps ne peut la traiter pour acquérir de nouveaux outils d’interactions, le corps poursuit sa tentative pour se mettre en sécurité, que nous en soyons conscient ou non.


· Il y a une production constante d’adrénaline mais moins forte qu’en phase d’alarme.


· Il y a production de Glucocorticoïdes (le cortisol), sécrétés par la glande corticosurrénale (toujours au niveau des reins)

La sécrétion est autorégulée : des récepteurs du système nerveux détectent les quantités libérées dans le sang et adaptent leur production.

Le cortisol a pour but de réguler le taux de sucre dans le sang pour apporter l'énergie nécessaire aux muscles, au cœur et au cerveau et y maintenir un niveau constant de glucose.


D’autres hormones sont sécrétées mais les mécanismes sont complexes, les plus importants et significatifs sont l’adrénaline et le cortisol.


Le sommeil commence à être altéré, le rythme quotidien est difficile à suivre.

La digestion et le transit se modifie.

L’attention habituelle, l’écoute et la réflexion nécessite une concentration accrue.

L’organisation routinière est plus difficile à réaliser, les tâches prennent plus de temps.


L’organisme se prépare aux dépenses énergétiques que nécessite la réponse à la situation perçue.

Même si la situation est passée, pour le corps le ressenti sur la situation est toujours inscrit dans le présent tant que la situation n’est pas résolu en nous.

Le corps ne perçoit pas le temps comme notre esprit, c’est l’impact de la situation sur nous consciemment et surtout inconsciemment, qui va perturber notre fonctionnement physiologique habituel.


Lorsque ces symptômes sont perçus par soi-même ou par l’entourage, il vaut mieux consulter médicalement et se faire accompagner en parallèle par un professionnel de l’accompagnement afin de retrouver un fonctionnement plus adapté.



3. La phase d’épuisement


Si rien n’est mis en place pour reposer l’organisme, que nous n’adaptons pas notre rythme quotidien pour trouver des moments de repos ni un accompagnement adapté, les capacités du corps se retrouvent débordées pour gérer l’état émotionnel, psychologique et physique.


· Il est submergé par des hormones activatrices qui sollicitent le cœur, le cerveau et l’appareil digestif. Les hormones permettant un repos de l’organisme (comme la mélatonine appelé aussi l’hormone du sommeil) ne sont plus produites en quantité suffisantes pour que le corps puisse se recharger correctement.


· Il y a constamment une production de cortisol mais son autorégulation devient inefficiente, le cerveau n’est plus à même de savoir ce dont le corps a besoin pour s’équilibrer.


Le système immunitaire est fragilisé, des ulcères peuvent apparaître.

Le cycle de sommeil est altéré, d’où une fatigue chronique et maux de tête.

Tension musculaire, Irritabilité et agressivité.


La combinaison des facteurs physiologiques, l’état émotionnel et psychologique modifie toutes les perceptions de soi et de son environnement, ce qui favorise le burn-out et la dépression.



Une prise en charge médicale est plus que conseillé dans un premier temps, avec un traitement adapté tout en trouvant un professionnel de l’accompagnement pour une action conjointe plus efficace : naturopathie, sophrologie, EFT, etc.


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